Le sommeil
LES PHASES DU SOMMEIL DE L'ENFANT
LE SOMMEIL DU NOUVEAU-NE
La vigilance du nouveau-né se compose de quatre états : le sommeil calme, le sommeil agité, l'éveil calme, l'éveil agité ou avec pleurs.
Le sommeil calme :au cours de ce sommeil, le nouveau-né est immobile sans aucun mouvement corporel en dehors de quelques sursauts, mais son tonus musculaire persiste puisqu'il peut parfois dormir avec les bras ramenés vers le visage, légèrement au-dessus de celui-ci. Son visage est peu expressif, souvent pâle. Il n'existe aucune mimique en dehors de quelques mouvements de succion.
Les yeux sont fermés sans mouvement oculaire. La respiration et les battements cardiaques sont assez lents et réguliers. Ce sommeil, l'équivalent du sommeil lent profond de l'adulte n'est généralement interrompu par aucun éveil et sa durée, très stable, se situe aux environs de 20 minutes.
Le sommeil agité :Ce sommeil est l'équivalent du sommeil paradoxal et se caractérise par l'apparition de toute une série de mouvements corporels : mouvements fins au niveau des doigts et des orteils, mouvements peu amples au niveau des bras et des jambes, mouvements corporels plus globaux d'étirement ou de flexion.
Le visage devient très expressif avec de multiples mimiques parmi lesquelles ont été reconnues les expressions des six émotions fondamentales : la peur, la colère, la surprise, le dégoût, la tristesse et surtout la joie avec les "sourires aux anges". Les mouvements oculaires sont rapides comme la respiration, irrégulière et parfois haletante. Le rythme cardiaque s'accélère un peu, devenant moins régulier. La durée de ce sommeil est très variable, de 10 à 45 minutes, avec une moyenne de 25 minutes.
L'état de veille calme :il s'agit d'un moment d'éveil attentif, le nouveau-né a les yeux grands ouverts, brillants. Dès les premiers jours, il peut regarder le visage qui lui sourit ou lui parle et suivre un objet coloré. Cet état reste limité à quelques minutes, deux ou trois fois dans la journée; puis le nouveau-né va se fatiguer et passer généralement en état de veille agité avec ou sans pleurs. Ce sommeil se construit dès la période foetale.
Le sommeil agité apparaît en premier, vers 28 semaines de gestation (6 mois), le sommeil calme vers 30 semaines; à partir de 36 semaines de gestation (8 mois), ces deux sommeils alternent régulièrement Le nouveau-né dort beaucoup, en moyenne 16 heures par jour. Mais il existe des différences importantes : certains bébés dorment près de 20 heures, d'autres n'auront besoin que de 14 heures, sans que cela soit anormal.
Le nouveau-né n'a pas de rythme jour/nuit, son sommeil est morcelé en périodes de 3-4 heures, survenant aussi bien le jour que la nuit. On parle de rythme ultradien de 3-4 heures. Il s'endort presque toujours en sommeil agité. Les cycles de sommeil sont courts, de 50 a 60 minutes, constitués d'une période de sommeil agité et d'une période de sommeil calme. Le sommeil agité représente un peu plus de la moitié du temps de sommeil.
LE SOMMEIL DE L'ENFANT DE 1 A 6 MOIS
C'est le moment où le sommeil va se transformer, où vont apparaître toutes les composantes qui caractérisent le sommeil de l'adulte : une périodicité jour/nuit, des rythmes circadiens, de la température, des rythmes cardiorespiratoires et des sécrétions hormonales, les différents stades qui caractérisent le sommeil lent de l'adulte.
La périodicité jour/nuit apparaît vers l'âge d'un mois avec la présence d'une longue phase quotidienne d'éveil qui se situe très souvent entre 17 et 22 heures. Il s'agit souvent d'un éveil avec pleurs incoercibles. Parallèlement, les périodes de sommeil nocturnes vont s'allonger. Un nouveau-né d'un mois pourra dormir durant la nuit 6 heures consécutives, un enfant de 3 à 6 mois, 9 heures. Le sommeil nocturne pourra durer de 10 a 12 heures entre 6 mois à 1 an.
A partir de 6 mois, les périodes de veille les plus longues vont toujours précéder les plus longues périodes de sommeil. Au cours des deux premiers mois, ces rythmes qui s'installent sont encore indépendants de l'environnement et peu influencés par le rythme libre ou non de l'alimentation et par l'alternance du jour et de la nuit. Le nourrisson à l'heure de son horloge interne de 25 heures. Les plus longues périodes de veille et les plus longues périodes de sommeil auront tendance à se décaler régulièrement tous les jours.
A partir de 3 mois, il va pouvoir synchroniser son horloge interne de 25 heures sur le rythme jour/nuit de 24 heures. L'alternance du rythme du jour et de la nuit, donc le respect de la luminosité dans la journée, la régularité des repas, des moments de jeux, de promenade, d'échanges avec l'entourage, le coucher, vont aider le nourrisson à installer et à synchroniser tous ces rythmes, à acquérir un sommeil nocturne stable, sans éveil. Dans le même temps, la qualité du sommeil se modifie. Le sommeil agité des premiers jours tend à devenir plus stable. Il va surtout beaucoup diminuer en quantité. Le sommeil agité qui représentait 50 à 60 % du temps de sommeil total à la naissance ne représente plus à 6 mois que 30 %, un pourcentage assez proche de celui de l'adulte. La diminution de ce sommeil est surtout importante dans la journée, elle est liée à l'apparition de l'éveil calme.
A partir de 2-3 mois, le sommeil calme va devenir le sommeil lent et s'individualiser en plusieurs stades, équivalents du sommeil lent léger et du sommeil lent profond de l'adulte.
L'ENFANT ENTRE 6 MOIS ET 4 ANS
L'enfant de 6 mois a 4 ans va réduire progressivement son temps de sommeil diurne, passant de trois à quatre siestes journalières vers 6 mois, à deux vers 12 mois, puis à une seule vers 18 mois.
A 6 mois, l'enfant dort en moyenne 15 heures; il ne diminuera cette quantité globale de sommeil que lentement, puisque son temps de sommeil sera encore fréquemment de 13-14 heures vers 2 ans, de 12 heures entre 3 et 5 ans.
La structure du sommeil se rapproche beaucoup de celle de l'adulte. Les endormissements à partir d'un an se font toujours en sommeil lent. Les cycles de sommeil au cours de cette période s'allongent progressivement pour atteindre la durée de celui de l'adulte entre 2 et 4 ans.
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LES PHASES DU SOMMEIL DE L'ENFANT
Le sommeil évolue au cours de la vie.
A la naissance, l'enfant a un sommeil archaïque qui va s'organiser jusqu'à quatre ans environ ; mais cette organisation peut durer bien au-delà (environ 9 ans).
-> Variation de la durée du sommeil avec l'âge
1 mois |
6 mois |
1 an |
2 ans |
3 ans |
4 ans |
5 ans |
7 ans |
9-12 ans |
14-16 ans |
15h |
14h |
13h30 |
13h |
12h30 |
11h30 |
11h |
10h |
9h |
8h30 |
Il s'agit de statistiques. Il peut exister des écarts de 1h à 1h30.
Après 4 ans en général, le sommeil est organisé en une seule période nocturne. La contrainte du sommeil en début d'après-midi ne se justifie pas. Dormir devient une possibilité et non une nécessité.
-> Organisation interne du sommeil
C'est une organisation cyclique. Chaque cycle comprend 2 "sortes de sommeil" : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Ces cycles se reproduisent environ 6 fois par nuit chez l'enfant et de 4 à 5 fois chez l'adulte.
Le sommeil lent est divisé en 4 stades. C'est une période de réparation physique :
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l'organisme s'isole du monde extérieur (tympans relâchés)
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le tonus musculaire diminue
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le système végétatif est modifié : la température diminue, le rythme cardiaque est ralenti, de même que la pression artérielle et le rythme respiratoire
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les sécrétions externes sont réduites
-
l'hormone de croissance est dépendante de la présence de sommeil, sa sécrétion est conditionnée par les cycles de sommeil lent
Le sommeil paradoxal désigne une activité du cerveau qui est semblable à celle de l'état de veille alors que le tonus musculaire est voisin de zéro :
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Les yeux bougent sous la paupière
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l'atonie est complète, entrecoupée de mouvements brusques et désordonnés
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la fréquence cardiaque est irrégulière de même que la pression artérielle
Le sommeil paradoxal chez l'enfant est le moment où s'élabore la myélinisation. Il joue un rôle important dans la maturation du système nerveux, ainsi que dans les apprentissages de la mémorisation (phase cognitive). C'est aussi la période des rêves.
A la naissance, le sommeil paradoxal représente 5O % du sommeil total, 30 % à 1 an et 20 % à l' âge adulte. Les périodes de sommeil paradoxal sont plus longues en fin de nuit.
-> Les bornes du sommeil : endormissement/éveil
Elles semblent liées chez le nouveau né à la satisfaction des besoins alimentaires auxquels s'ajoutent rapidement les besoins sensori-moteurs et affectifs.
L'endormissement : Une insatisfaction affective ou motrice peut perturber les mécanismes physiologiques de l'endormissement. A partir de 1 an l'enfant atteint le sommeil profond au bout d'une à deux heures. Après quatre ans il atteint ce sommeil en quelques minutes.
La condition impérative de l'endormissement est : accepter la venue du sommeil. Il faut savoir que comme l'adulte, l'enfant même petit est capable de repousser le sommeil, de le refuser. Il est nécessaire que l'enfant accepte la venue du sommeil. Nous devons respecter ou installer des rites d'endormissement (temps calmes, nounours, bisous...).
L'éveil : Chaque individu a ses besoins propres de sommeil. Si on laisse à l'enfant le temps de dormir, si les conditions matérielles et affectives sont créées, on voit rapidement s'installer les rythmes individuels de sommeil.
Le réveil définitif de l'enfant est plus lent que celui de l'adulte
Les facteurs qui influencent le sommeil :
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La génétique : il est maintenant établi que les individus ne sont pas égaux devant le sommeil et que cette inégalité est déterminée génétiquement.
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La nutrition : la relation entre une perte de poids importante et une diminution du temps de sommeil a été démontrée chez les anorexiques mentaux.
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Les conditions de vie : la qualité du logement, les horaires et les conditions de travail des parents et de l'écolier, le sentiment d'insécurité engendré par les perturbations de la vie familiale (chômage, séparation...), ont une grande influence sur le sommeil.
Le sommeil en un dessin
LA MORT SUBITE DU NOURRISSON
Définition
C’est un décès brutal ou inattendu, pendant son sommeil, d’un nourrisson âgé de moins d’un an, jusque là apparemment en bonne santé. Actuellement il y a environ 300 bébés de moins d’un an qui décèdent de mort subite inexpliquée en France. Il y en avait plus de 1000 dans les années 80.
Elle touche principalement les enfants entre 1 et 4 mois mais peut aller jusqu’à 12 mois.
Elle touche plutôt les garçons : 2 sur 3
Elle se produit plutôt en hiver
Plusieurs facteurs entre en jeux :
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Le tabagisme pendant la grossesse (par rapport à la nicotine)
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Le retard de croissance pendant la grossesse (le poids normal d’un bébé à la naissance est de 3kg plus ou moins 400g)
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La prématurité associée à des facteurs sociaux défavorisés.
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D’autres acteurs environnementaux (literie, température …)
Quelles sont les actions que nous pouvons mettre en place à la maison comme à la crèche pour diminuer le nombre de mort subite du nourrisson ?
Le couchage
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Jamais sur le ventre (car il a moins de possibilité de lutter contre l’hyperthermie et qu’il y a risque d’enfouissement)
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Sur le dos, visage découvert, la tête sur le côté.
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Pas sur le côté car il peut basculer facilement sur le ventre
La literie
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Un lit (de préférence à barreaux) avec un matelas bien ferme et aux dimensions exactes du lit
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Pour les lits parapluies utiliser le matelas d’origine
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Coucher l’enfant à plat (pas de plan incliné sans avis médical)
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Utiliser une gigoteuse ou un sur pyjama adaptés à la taille de l’enfant et à la saison
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Pas d’oreiller, couette, couverture
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Pas de tour de lit ou alors à l’extérieur des barreaux du lit
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Pas de cale bébé ou toute autre contention
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Peu de peluches et pas trop volumineuses pour que l’enfant ne puisse pas s’y enfouir
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Ne pas dormir avec son bébé dans le même lit
L’environnement
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Une température de 19°C dans la chambre, ne pas surchauffer et ne pas trop couvrir l’enfant
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Aérer la chambre tous les jours
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Eloigner les lits des sources de chaleur et des fenêtres
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Si l’enfant a de la fièvre ou s’il fait trop chaud, découvrir l’enfant
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Proscrire le tabac au domicile de l’enfant