top of page

L'agressivité

L'agressivité est un instinct de vie.

 

C’est grâce à elle que le bébé aura envie de grandir, de découvrir, de faire sa place dans le monde.

Mais pour que cette violence ne soit pas utilisée dans un but destructeur et qu’elle permette la vie avec les autres, l’éducation est indispensable. Elle va permettre à l’enfant de réguler ses instincts primitifs et naturels, sans pour autant les réprimer totalement.

 

L'agressivité de l’enfant a besoin d’être arrêtée mais aussi de s’exprimer. Si elle ne peut s’extérioriser, ou même si elle ne rencontre pas d’obstacles, elle peut se retourner en violence contre lui.

 

Il a besoin de jouer, de s’exprimer, de découvrir le monde dans un minimum de liberté. L’activité motrice est un exutoire nécessaire à sa violence intérieure, de même les colères sont nécessaires et doivent pouvoir se faire.

 

Quand il dit non, quand il s’oppose, il cherche l’affrontement. Il sera tranquillisé par la fermeté du cadre dans lequel il vit.

Il est  angoissé lorsque rien ne s’oppose à lui. Il a besoin de ce cadre établi par les adultes qui s’occupent de lui par un comportement ferme mais bienveillant.

 

Petit à petit, il va devoir renoncer à sa toute puissance, apprendre à céder, à respecter la loi, à intégrer une certaine discipline, apprendre à composer avec autrui, à le respecter …

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
A la crèche.

 

Face à une attitude agressive de la part d’un enfant nous nous attacherons, tout d’abord à en rechercher les causes simples : manque t’il de sommeil, est il en insécurité, l’environnement est il favorable, vit il des choses difficiles à la maison … ?

 

Dans le même temps l’adulte doit mettre des mots sur cette violence :

  • essayer de l’expliquer si nous avons l’intuition d’en connaître la source   

  • dire les dangers qu’elle peut engendrer que ce soit pour l’enfant lui-même ou pour les autres.   

  • lui rappeler que la violence à l’égard d’autrui sous prétexte qu’ils pensent ou agissent différemment de soi est interdite.

 

Ainsi en ramenant l’enfant à une autre forme de d’expression, à un discours, on évite qu’il s’enferme dans sa colère et on lui apprend la vertu médiatrice de la parole.

 

Bien sur, l’attitude va être différente suivant l’âge de l’enfant. Face à un bébé (jusqu’à 1 an environ) l’adulte après avoir tenté de parler cette colère et d'en trouver la cause, cherchera à détourner l’attention de l’enfant vers autre chose pour le calmer.

 

Chez un plus grand, après le passage par la parole où les règles de vie, les limites seront rappelées on lui demandera de les respecter. Si cela est impossible, dans l’immédiat, on lui signifiera qu’il a le droit de faire des colères, mais par sécurité pour les autres, il est exclu du groupe et isolé le temps de se calmer (dans le couloir à côté de la cuisine, ou sur l’escalier qui va dans la cour avec une couverture en hiver pour ne pas prendre froid).

 

Pour éviter que trop de tensions dans la crèche n’entraînent des actes de violences, les adultes s'attachent à canaliser l'activité des enfants:

  • en leur permettant d’exprimer leurs besoins de bouger, de courir, de crier… en organisant des activités motrices  (danse, gym, musicotricité…)   

  • en les laissant jouer librement dans la cour tout en surveillant que chacun trouve sa place au milieu des autres.   

  • en favorisant leur autonomie et leur liberté de choix   

  • en leur proposant des activités d’éveil diverses qui permettent de canaliser dans des moments d’excitation   

  • en limitant le bruit et l’agitation à l’intérieur   

  • en créant de petits groupes pour les activités, en mettant en place des coins de jeux   

  • en tentant de créer un cadre de vie sécurisant

 

Dans le même temps les limites et interdits doivent être stables d’un adulte à l’autre. Pour cela ils seront discutés au cours des réunions et décidés en équipe. Ils devront porter sur des choses essentielles comme le respect des autres, de soi et du matériel.

 

L’adulte doit faire attention au ton, à l’expression, aux mots qu’il emploie dans ces réprimandes ou critiques, qui chez l’enfant peuvent prendre des proportions démesurées par rapport à l’intention des adultes.

 

Ainsi, des mots dévalorisants tels « vilain Â», « méchant Â», « sale Â» qui mettent l’enfant dans une identité qu’il n’a pas encore, seront bannis à la crèche, de même pour les menaces sensées faire peur.

Enfin, l’adulte servant d’exemple à l’enfant dans ses attitudes, il se doit de s’interdire ce qu’il interdit : On ne refait pas ce que l’enfant à fait (mordre, pincer, tirer les cheveux …) et qui est réprimandé.

 

L’adulte n’a pas un comportement violent à la crèche (colère, cris, gestes brusques   ) mais fait appel à ses collègues quand il sent ne plus pouvoir gérer la situation.

bottom of page